Dans ma tête
Publié le 14 Décembre 2007
Je suis dans la salle d'attente. Bleu hôpital et odeurs reconnaissables mêlées d'éther et de javel. Deux petites mamies se racontent leurs misères... dos, genoux et autres articulations qui se déglinguent et font souffrir. Je les regarde attendrie tout en essayant de m'imaginer à quoi je ressemblerai au même âge.
J'attends les résultats des examens qu'on m'a faits à la demande du chirurgien spécialisé de la main. Le radiologue m'appelle et s'approche : "Vous me suivez ?"
Nous traversons le couloir pour rejoindre un petit bureau sans âme.
"Vous êtes enseignante, madame Naturella ?"
Je hoche la tête positivement. Il fait une sorte de moue boudeuse.
"Alors, déjà, les examens ne montrent rien du tout. Je me demande même ce que vous faites là. Néanmoins, j'ai vu votre dossier. "
Il se penche vers moi comme s'il voulait me confier un secret.
"L'agression, tout ça, ... je comprends. Mais c'est dans votre tête madame. Vous ne pouvez pas avoir mal puisque on ne voit rien ni à la radio ni à l'échographie. Croyez-moi, maintenant ce qu'il reste à faire, c'est d'aller parler à quelqu'un... quelqu'un de spécialisé, je veux dire. Enfin, vous me comprenez ?"
Dans quelques jours, le chirurgien m'opèrera pour ôter ce qu'il appelle une "tuméfaction palpable". Dans ma tête hein ?
J'attends les résultats des examens qu'on m'a faits à la demande du chirurgien spécialisé de la main. Le radiologue m'appelle et s'approche : "Vous me suivez ?"
Nous traversons le couloir pour rejoindre un petit bureau sans âme.
"Vous êtes enseignante, madame Naturella ?"
Je hoche la tête positivement. Il fait une sorte de moue boudeuse.
"Alors, déjà, les examens ne montrent rien du tout. Je me demande même ce que vous faites là. Néanmoins, j'ai vu votre dossier. "
Il se penche vers moi comme s'il voulait me confier un secret.
"L'agression, tout ça, ... je comprends. Mais c'est dans votre tête madame. Vous ne pouvez pas avoir mal puisque on ne voit rien ni à la radio ni à l'échographie. Croyez-moi, maintenant ce qu'il reste à faire, c'est d'aller parler à quelqu'un... quelqu'un de spécialisé, je veux dire. Enfin, vous me comprenez ?"
Dans quelques jours, le chirurgien m'opèrera pour ôter ce qu'il appelle une "tuméfaction palpable". Dans ma tête hein ?