mal elevée
Publié le 10 Septembre 2007
Je le pousse péniblement jusqu’à la caisse. Il est tellement plein que je peux à peine voir quelle tête a la caissière. C’est le caddie du lundi matin, celui qui rassasiera ma tribu pendant une semaine complète. Frais et non frais, tout y est. Le frigo débordera, comme tous les lundis matins. Mais au moins, je n’aurai pas besoin d’y retourner cinquante fois. Je déteste les courses !!
Juste derrière moi, il y a un jeune homme avec une bouteille de coca. Avec ce regard terrible, celui qui vous supplie de le laisser passer parce que sinon, il risque de sacrément attendre. Je ne suis pas une méchante fille, alors, je le laisse passer devant moi. Sourire gentil, et un merci. et le voilà devant.
« S’il vous plaît ? » Je tourne le tête. Une femme arborant fièrement un ventre de six mois me demande silencieusement de la laisser passer. J’obtempère. Pas de problème. Je me rappelle comme c’était inconfortable de patienter en état de nausée permanente à cause de la nourriture étalée sur les tapis de caisse lorsque j’étais enceinte.
L’attente continue. Je ne peux toujours pas poser mes courses sur le tapis. Derrière moi, la file continue d’augmenter. J’approche du tapis. Yes ! Bientôt la corvée sera finie… Je pose mes premiers achats, et là, mon regard s’attarde sur la personne derrière moi. C’est un homme âgé. Il tient une baguette de pain à la main. Je l’apostrophe et lui fait signe de passer avant moi. Il est ravi et me remercie gentiment. Je oontinue à décharger mon ravitaillement. J’en suis presque à la fin, lorsque j’entends : « S’il vous plaît, je pourrais passer avant vous ? »
Ma patience et ma gentillesse ont des limites. Là, il faut vraiment que j’avance sinon je vais être en retard. Je regarde gentiment la petite vieille qui est derrière moi et lui dit : « Ecoutez, j’ai déjà laissé passer quatre personnes et là, il faut vraiment que je rentre chez moi sinon je vais être en retard pour chercher mon fils à l’école. Désolée ! »
La petite vieille me regarde droit dans les yeux, d’un air plutôt revêche, et me déclare tout de go :
« Eh bien on ne peut pas dire que vous soyez bien élevée vous !! »
Juste derrière moi, il y a un jeune homme avec une bouteille de coca. Avec ce regard terrible, celui qui vous supplie de le laisser passer parce que sinon, il risque de sacrément attendre. Je ne suis pas une méchante fille, alors, je le laisse passer devant moi. Sourire gentil, et un merci. et le voilà devant.
« S’il vous plaît ? » Je tourne le tête. Une femme arborant fièrement un ventre de six mois me demande silencieusement de la laisser passer. J’obtempère. Pas de problème. Je me rappelle comme c’était inconfortable de patienter en état de nausée permanente à cause de la nourriture étalée sur les tapis de caisse lorsque j’étais enceinte.
L’attente continue. Je ne peux toujours pas poser mes courses sur le tapis. Derrière moi, la file continue d’augmenter. J’approche du tapis. Yes ! Bientôt la corvée sera finie… Je pose mes premiers achats, et là, mon regard s’attarde sur la personne derrière moi. C’est un homme âgé. Il tient une baguette de pain à la main. Je l’apostrophe et lui fait signe de passer avant moi. Il est ravi et me remercie gentiment. Je oontinue à décharger mon ravitaillement. J’en suis presque à la fin, lorsque j’entends : « S’il vous plaît, je pourrais passer avant vous ? »
Ma patience et ma gentillesse ont des limites. Là, il faut vraiment que j’avance sinon je vais être en retard. Je regarde gentiment la petite vieille qui est derrière moi et lui dit : « Ecoutez, j’ai déjà laissé passer quatre personnes et là, il faut vraiment que je rentre chez moi sinon je vais être en retard pour chercher mon fils à l’école. Désolée ! »
La petite vieille me regarde droit dans les yeux, d’un air plutôt revêche, et me déclare tout de go :
« Eh bien on ne peut pas dire que vous soyez bien élevée vous !! »